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Grand Débat : Les stationnements aux abords des gares : un enjeu d’accès aux emplois et aux études. AUPADRE – Février 2019 –

La gratuité de l’accès aux stationnements près des gares est un enjeu d’accès égalitaire aux emplois et aux études pour une population déjà mal desservie en transports de proximité. Faut-il que ce soient encore les moins nantis et les plus civiques qui payent encore et toujours ?

  • Il y a maintenant 15 ans qu’Aupadre appelle l’attention sur l’impérieuse nécessité de faciliter l’accès aux transports en commun des habitants de nos communes de la grande périphérie francilienne. Cela doit se traduire par l’accessibilité des parkings près des gares SNCF, pour éviter l’usage de véhicules personnels jusqu’aux lieux de travail et d’études.
  • Pour Aupadre et ses adhérents, ces stationnements doivent être pris en charge par le titre de transport, comme le sont les bus vers nos communes, quand il y en a. Car c’est bien parce qu’il n’y a pas suffisance de l’offre transport en commun que la population se motorise, ce qui constitue déjà pour elle un coût substantiel.

Dans ces territoires reculés, c’est en effet le principe de double peine qui s’applique : Ici, les bus sont insuffisants et dans des plages horaires qui ne couvrent pas les besoins vers l’ensemble des communes :

  • Aucun bus ne fonctionne à mi-journée pour les temps partiels, les étudiants ou les personnes en horaires décalés dont le nombre est croissant. Et cette situation impacte les plus petits salaires.
  • Ces bus se raréfient en période de vacances scolaires, négligeant ainsi la population de salariés, d’apprentis, de stagiaires et d’étudiants qui finit par renoncer à leur usage et par se doter aussi d’un véhicule personnel. 
  • Quand, par miracle, une commune est desservie avec régularité, les circonvolutions de ces bus rendent le trajet tellement fastidieux qu’elles doublent le temps de transport en train. Et ce temps de trajet s’organise toujours au détriment de la vie de famille.

Tandis que le Conseil régional vient de comprendre à quel point cette situation est inacceptable, annonçant enfin la gratuité de tous les parcs relais, certains élus de proximité se positionnent à contre-courant de cette décision. Ils s’orientent vers des stationnements payants, confiés à des prestataires externes, pour éviter l’engorgement et la saturation des derniers espaces de stationnement gratuits. Ces accès sont en effet débordés par un afflux de véhicules venus de la région Centre, dont les propriétaires cherchent à éviter de payer les stationnements à proximité de leurs propres gares. Ils préfèrent donc faire 50 à 70km par jour (aller et retour) jusqu’aux gares franciliennes, plutôt que de payer le stationnement à proximité de chez eux.

Ces dispositions du « tout payant » reviennent ainsi à contraindre la population à de longs trajets motorisés, nuisibles à l’environnement, qui constituent autant un non-sens sanitaire qu’économique. Une situation inégalitaire, qui impacte les populations les moins desservies et qui ne se poserait plus si tous les stationnements aux abords des gares étaient résolument pris en charge par le titre de transport, à proximité des habitations.

La gratuité des parkings de proximité constitue ainsi un enjeu social essentiel, pour que tous puissent encore accéder au travail et aux études et pour réduire au maximum les déplacements en véhicules personnels, dont l’impact est encore trop mal mesuré. Il est donc temps que l’ensemble des décideurs publics, quelle que soit leur compétence territoriale et au-delà des frontières régionales, mettent fin à ces pratiques aussi contreproductives qu’inégalitaires. Il est temps que l’Etat veille à garantir cette équité d’accès sur nos territoires.

5 thoughts on “Grand Débat : Les stationnements aux abords des gares : un enjeu d’accès aux emplois et aux études. AUPADRE – Février 2019 –

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  3. Nathalie

    Bonjour,

    Si le but de rendre les parkings payants est pour inciter les gens à prendre les transports en commun, c’est raté. En effet, pour les personnes comme moi qui habitent Saulx Marchais nous ne disposons pas de bus calés sur les horaires de train. Par ailleurs mon mari qui travaille à Versailles a fait son calcul, il est moins cher de prendre sa voiture en co-voiturant avec une collègue que de prendre le train. En effet, le prix de pass Navigo ajouté au 20 euros coûte plus cher que le plein de sa voiture en conduisant une semaine sur 2. L’écologie par les taxes ça suffit!

  4. VINCENT Colette

    Bonjour, je confirme les propos énoncés au dessus concernant l obligation d être véhiculé pour accéder à la gare. J habite à Saulx Marchais dans les Yvelines et je travaille à Paris à côté de la gare d Austerlitz. Mon temps de trajet domicile travail est de 1 heures 10 matin et soir. Ce n est pas possible de l allonger en attendant un bus en général une demie_heure (horaires décalés par rapport aux horaires du train) à la gare de Villiers Saint Frédéric Pontchartrain. Ce n est pas gênant quand vous prenez les transports en commun occasionnellement mais cela serait trop pénible au quotidien. Je remercie les élus de prendre en compte ces contraintes en optant pour la gratuité des parkings aux abords des gares.

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